Depuis les années 1950, notre territoire a été le berceau de grandes Premières mondiales et françaises dans le domaine de la santé. Des innovations qui ont marqué l’histoire et qui participent à l’amélioration des soins au quotidien, en plaçant le patient au cœur des progrès.
En tant que lieu totem à Grenoble Alpes pour la filière Innovation Santé, Medytec est fier de mettre en lumière ces innovations. La multidisciplinarité et la qualité de l’écosystème font de cette filière innovante un pionnier d’excellence du secteur.
Premières mondiales et françaises dans le domaine de la santé depuis 1950
1957 : Invention de la seringue pré-remplissable stérile
Saviez-vous que plus de 1 million de seringues en verre prêtes à remplir sont produites chaque jour dans l’usine de Pont de Claix ?
Depuis sa création en 1897, BD n’a cessé d’innover pour devenir un des cinq plus gros acteurs mondiaux des technologies médicales.
Implanté en Isère depuis presque 70 ans, le site de BD à Pont-de-Claix représente le siège de BD Medical Pharmaceutical Systems et le site industriel mondial où sont fabriquées les seringues destinées à l’industrie pharmaceutique.
Un peu d’histoire…
C’est à Pont-de-Claix à partir de 1958 que BD commence à fabriquer des seringues en verre avec le procédé conçu aux Etats-Unis par la maison mère. A partir de 1962, de nombreuses optimisations du procédé de production sont apportées et permettent de quintupler la production d’aiguilles. Toutes ces améliorations sont presque toujours dues à des développements internes réalisées sur le site du territoire de Grenoble Alpes. Pont-de-Claix devient alors une base industrielle stratégique pour BD, grâce à un haut niveau de R&D et d’ingénierie, tant dans la technologie que les procédés de fabrication.
En 1975, les équipes de R&D locales dépose un brevet pour la conception d’une seringue prête à rempli pour l’injection d’héparine et c’est en 1981 que BD s’agrandit avec une nouvelle usine dédiée à la production de seringues en verre à usine unique, prêtes à être remplies par l’industrie pharmaceutique sous la marque BD Hypak™.
1976 : Installation du premier scanner à rayons X du corps entier en France
Le CEA-Leti livre au CHU de Grenoble Alpes le tout premier scanner à rayons X français, directement issu de ses travaux
Le scanner X, encore appelé « tomodensitométrie » (TDM), est une technique d’imagerie médicale qui consiste à mesurer l’absorption des rayons X par les tissus du patient, et à reconstituer des images 2D et 3D des structures anatomiques.
Une étape fondatrice très importante pour la visibilité de Grenoble Alpes dans le domaine de l’Imagerie Médicale qui sera suivie par l’installation et l évaluation au CHU de Grenoble du 1er équipement IRM (corps entier 0, 5 tesla) construit par la Compagnie générale de radiologie (CGR).
@Edmond Tournier , Roger Gariod, Michel Geindre, Jean François Le Bas, CEA Leti, CHUGA, CGR -France (Compagnie générale de radiologie)
1982 : Développements d’équipements innovants d’imagerie de Tomographie par Positons
La mesure du « temps de vol » d’un rayonnement y, vaudra au CEA-Leti un prix international en 1982.
Les premiers équipements TEP clinique intégrant une mesure par « temps de vol » sont réalisés par le LETI dès (1981-1985), dans le cadre d’un projet financé par un CPER (Contrat de Plan Etat-Région associant Rhône Alpes, la Normandie, l’Ile de France et le CEA). Ces 3 équipements seront installés dans des Centres de recherche clinique à Orsay, Lyon et Caen. La technologie mise en place pour les détecteurs reçoit un prix international pour l’instrumentation de Médecine Nucléaire (Prix Hevesy) en 1982.
L’équipement installé à Lyon présida à la Création du CERMEP, plateforme de recherche préclinique et clinique, en lien avec l’Université Claude Bernard, les Hospices Civils de Lyon – HCL , Inserm et d’autres acteurs de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.
@Robert Allemand @Edmond Tournier @Jean Louis Lecomte @Michel Laval
1987 : 1ère stimulation profonde du cerveau pour traiter la maladie de Parkinson
Une avancée majeure réalisée ici, à Grenoble Alpes : la stimulation cérébrale profonde (SCP) à haute fréquence, développée par le professeur Alim Louis Benabid, fondateur de Clinatec.
C’est en 1987 qu’est réalisé la 1ère stimulation profonde du cerveau pour traiter la maladie de Parkinson.
–> En 2016, le neurochirurgien et physicien français a été honoré par le Prix de l’Inventeur Européen dans la catégorie « Recherche » décerné par l’European Patent Office (OEB). Benoît Battistelli, Président de l’OEB : « La méthode d’Alim-Louis Benabid est devenue le traitement standard dans les hôpitaux et a déjà permis d’améliorer la vie de 150 000 personnes à travers le monde. »
@Alim Louis Benabid, @Université Grenoble Alpes, @CHU Grenoble Alpes, @Medtronic, @Fonds Clinatec, @Inserm
1989 : création du premier robot chirurgical en neurologie en France
À Grenoble, le premier robot chirurgical français, développé par l’équipe GMCAO de TIMC (Jacques Demongeot) en collaboration avec celle de Neurochirurgie (Alim-Louis Benabid) pour la neurochirurgie stéréotaxique a été utilisé sur patient pour la première fois en 1989.
La thèse de Stephane Lavallée (dirigée par Pr Philippe Cinquin) menée sur ce sujet à l’Université Grenoble Alpes était la première thèse en Robotique Chirurgicale sur le plan mondial.
Cette opération sera la première de plusieurs centaines d’autres opérations réalisées grâce à l’assistance de ce prototype qui donnera lieu ensuite à plusieurs produits industrialisés.
–> A propos : Le laboratoire TIMC (UMR 5525 UGA/ CNRS) a conçu à partir de 1984 le concept de Gestes Médico-Chirurgicaux Assités par Ordinateur (GMCAO). Dans le cadre d’un partenariat très étroit avec plusieurs services du CHU Grenoble Alpes, et à partir de 2003 avec le Centre d’Investigation Clinique – Innovation Technologique, plusieurs concepts innovants ont été proposés, qui ont été mis en œuvre cliniquement grâce à la création de nombreuses startups et à des partenariats avec des grands groupes. Plusieurs des dispositifs médicaux ainsi conçus ont bénéficié de par le monde à plusieurs centaines de milliers de patients.
@ Alim-Louis Benabid, Stéphane Lavallée, Jacques Demongeot, Philippe Cinquin , Jocelyne Troccaz, CHUGA, TiMC , UGA
1994 : 1ère mondiale, opération chirurgicale du ligament croisé du genou assistée par ordinateur
La première chirurgie au monde du ligament croisé antérieur du genou assistée par ordinateur a lieu à Grenoble en 1994 à la Clinique Mutualiste de Grenoble avec le Dr Rémi Julliard.
Une nouvelle approche est développée au laboratoire TIMC (Université Grenoble Alpes) pour guider le geste du chirurgien ; il s’agit de reconstruire l’anatomie du patient en 3D avec des points de surface collectés pendant la chirurgie, sans imagerie pré-opératoire. A l’aide de ces données des critères géométriques sont optimisés pour chaque patient de façon à définir le point d’ancrage idéal du nouveau ligament. Il s’agit de la première opération chirurgicale réalisée avec ce système de « navigation » assisté par ordinateur qui va donner suite à d’autres Premières.
@ Remi Julliard, S. Plaweski, Stephane Lavallée, Philippe Cinquin, Jocelyne Troccaz, TIMC, Clinique Mutualiste de Grenoble
1995 : 1ère opération chirurgicale du monde assistée par ordinateur utilisant les images du CT-scanner
La première chirurgie au monde du rachis assistée par ordinateur utilisant les images du CT-scanner avec un recalage de surfaces au CHU Grenoble Alpes avec Philippe Merloz, Pascal Sautot et Stéphane Lavallee, Philippe Cinquin.
Une nouvelle approche développée au laboratoire TIMC Lab (Université Grenoble Alpes) pour guider le geste du #chirurgien ; il s’agissait de visualiser en temps réel un geste en train de s’exécuter par rapport à une cartographie 3D du patient venant d’un examen scanner préalable en utilisant une méthode de recalage de surfaces. C’était la naissance de la « Surgical Navigation using surface-based registration « .
@ Philippe Merloz, Pascal Sautot, Stephane Lavallée, Philippe Cinquin, TIMC, CHUGA
Cette première mondiale marque une avancée historique qui a ouvert la voie à de nombreuses autres premières s’appuyant sur la même technique :
- 1995: « Navigation » de la chirurgie orthognathique (B. Raphaël, G. Bettega, S. Lavallée, P. Cinquin)
- 1997: « Navigation » des prothèses totales de genou (D. Saragaglia, F. Picard, S. Lavallée, P. Cinquin)
- 1997 : « Navigation » de la chirurgie endonasale (E. Reyt, S. Schmerber, S. Lavallée)
- 2000 : « Navigation » de la visée sacro-iliaque percutanée (J. Tonetti, S. Lavallée, J. Troccaz)
- 2002 : « Navigation » de la ponction de péricarde (D. Blin, O. Chavanon, J. Troccaz)
Cette liste ne s’arrête pas la et n’est que le témoignage du début fulgurant de ces travaux, mettant les équipes cliniques, scientifiques et industrielles locales aux tout premiers rangs au niveau mondial.
2000 : fabrication du 1er détecteur numérique de rayons X pour la radiographie
La société Trixell a développé et lancé en fabrication dès l’an 2000 le 1er détecteur numérique de rayons X pour la radiographie.
Cette innovation utilise un capteur numérique grand format pour obtenir directement et instantanément une image digitale. Ce détecteur compact est intégré dans un système de radiographie installé dans l’hôpital.
Avec plus de 20000 détecteurs vendus dans le monde entier, la société contribue à l’amélioration du diagnostic médical grâce à :
- l’affichage en quelques secondes des clichés radiographiques sur un écran
- une dose de rayonnement reçue par le patient réduit de 30% pour une qualité d’image améliorée
- la transmission des images réalisées directement sur le réseau de l’hôpital
@ Jean Chabbal, Christophe Chaussat, Thierry Ducourant
2009 : Prix Nobel pour avoir montré la structure et le fonctionnement des ribosomes au synchrotron
Le Prix Nobel de Chimie 2009 a été attribué à Venkatraman Ramakrishnan, Thomas A. Steitz et Ada E. Yonath pour l’étude de la structure des ribosomes et leur fonctionnement à l’échelle atomique.
Un espoir pour la recherche de nouveaux antibiotiques qui inhiberaient spécifiquement le ribosome bactérien, et traiteraient les infections dues à des bactéries qui développent de plus en plus de résistance aux antibiotiques usuels.
Professeure de biologie structurale à l’Institut Weizmann, Rehovot, Israël, Ada Yonath est pionnière dans l’étude et la compréhension des ribosomes, en analysant leur structure par cristallographie, notamment sur le synchrotron de l’ESRF, à Grenoble. Elle a reçu un nombre important de prix et honneurs, dont le prix l’Oréal-UNESCO pour les femmes et la science en 2008.
2017 : 1ere caméra en technologie CMOS embarquée dans un système pour d’OCT (Optical coherence tomography) dans l'ophtalmologie
Teledyne e2v Grenoble a développé une technologie breveté embarquée dans ses caméras pour l’ophtalmologie permettant d’améliorer la qualité de l’image pour les examens OCT et ainsi détecter de très petites anomalies (5µm) au plus tôt pouvant à terme altérer la vision. Ces caméras sont aussi très utilisées pour de la recherche avancée liant les changements en profondeur de l’œil et les maladies tel qu’Alzheimer.
2017 : 1ère vertébroplastie intégrant imagerie 3D et navigation chirurgicale en temps réel
En 2017, le @CHU Grenoble Alpes a réalisé la première vertébroplastie mondiale en utilisant le système Surgivisio, une innovation développée par @Ecential Robotics.
Ce système intègre imagerie 3D et navigation chirurgicale en temps réel, permettant des interventions mini-invasives plus précises et rapides. Cette technologie a marqué un tournant dans la chirurgie vertébrale, renforçant la position de Grenoble Alpes comme un leader mondial en innovation médicale.
@Stephane Lavallée, David Armand, Clément Vidal, Pr Jérôme Tonetti, Laurence Chabanas Ecential Robotics, CHUGA, @Région AURA @UGA
2018 : Autorisation du 1er «pancréas artificiel» en France pour la gestion du diabète de type 1
2018 Marquage CE du 1er « pancréas artificiel » en France pour la gestion du diabète de type 1. Cette technologie innovante, développée par @Diabeloop, en collaboration avec le @CEA-Leti simule les fonctions du pancréas en ajustant automatiquement le niveau d’insuline délivré par une pompe en temps réel.
Le dispositif offre une meilleure gestion de la glycémie, réduisant ainsi les risques et la charge mentale associés à cette maladie auto-immune chronique.
Aujourd’hui en 2024, Diabeloop rassemble plus de 100 collaborateurs et son dispositif est porté par plus de 10 000 patients en Europe. Cette avancée souligne l’engagement de Grenoble Alpes à rester à la pointe de l’innovation médicale.
@Pr Pierre-Yves Benhamou @Pr Sandrine Lablanche, @Diabeloop, @CEA-Leti, CHUGA
2019 : 1er prototype d'un exosquelette connecté au cerveau d'un patient tétraplégique
Pour la première fois, un patient tétraplégique a pu se déplacer et contrôler ses deux membres supérieurs grâce à une neuroprothèse, qui recueille, transmet et décode en temps réel les signaux cérébraux pour contrôler un exosquelette.
Publiés en 2019 dans la revue The Lancet Neurology, les résultats de l’étude clinique du projet Brain Computer Interface (BCI), réalisée au CEA de Grenoble au sein du centre de recherche biomédicale @Clinatec, associant le @CEA, le @Fonds Clinatec, le @CHUGA et l’@UGA, valident la preuve de concept du pilotage d’un exosquelette 4 membres spécifique. Ce pilotage est permis par l’implantation long-terme d’un dispositif médical semi-invasif de mesure de l’activité cérébrale, développé au CEA. Cette technologie est destinée, à terme, à donner une plus grande mobilité aux personnes en situation de handicap moteur.
@Alim-Louis Benabid @Stephan Chabardes @Guillaume Charvet
2022 : Première mondiale dans le domaine des organoïdes-sur-puce
En 2022, le CEA a maintenu en vie sur puce pendant un mois des îlots de Langerhans, qui contribuent au sein du pancréas à la régulation du taux de glucose dans le sang en libérant de l’insuline.
Les organoïdes-sur-puce sont des dispositifs microfluidiques avec assemblages cellulaires pour modéliser la physiologie humaine, les pathologies et anticiper la médecine de précision. En 2022, le CEA a maintenu en vie sur puce pendant un mois des îlots de Langerhans, qui contribuent au sein du pancréas à la régulation du taux de glucose dans le sang en libérant de l’insuline. De plus, la production individuelle d’insuline des îlots a été quantifiée pour déterminer les plus « performants ». Une première qui un jour, permettra peut-être d’améliorer l’efficacité des greffes d’îlots pratiquées sur certains patients diabétiques.
@Fabrice Navarro, @Xavier Gidrol, @Yann De Boysson
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